Ismaël Mérindol
Ismaël Mérindol est une changelin, un "enfant des fées" né en 1400 en Provence, qui rédigea un célèbre Traité de féerie en 1466.
Le traité original, conservé dans la bibliothèque de Prague, fut partiellement détruit lors de la crue de la Vlatva en août 2002. Le traité a été restauré, traduit et publié récemment (Ismaël Mérindol, Traité de féerie - Le Pré aux Clercs, 2009), mais des passages entiers semblent irrémédiablement perdus.
Ismaël Mérindol y raconte qu'il fut abandonné par les fées devant un monastère de Haute-Provence avant d'être élevé dans un petit village provençal de Mérindol qui lui donna donc son nom. Il a ensuite étudié dans diverses facultés d'Europe au gré de ses voyages et fréquenté divers membres du Petit Peuple, notamment une nymphe qui l'initia à l'amour et un vieux gnome qui lui enseigna l'alchimie et la magie.
Il s'installa à Prague à la fin de sa vie et rejoignit le monde des fées en 1522, alors qu'il était âgé de 120 ans.
Ismaël Mérindol a eu François Rabelais et Paracelse parmi ses élèves et Léonard de Vinci le cite comme l'un de ses maîtres dans ses notes secrètes. Certains commentateurs contemporains ont mis en doute la réalité de ce premier elficologue de l'histoire, mais ne sont pas parvenus à prouver son inexistence non plus - pas plus que ses admirateurs ont réussi à prouver son existence d'ailleurs.
Qu'il s'agisse d'un authentique magicien du passé ou d'une personnage de légende, Ismaël Mérindol demeure un être pittoresque et attachant, à qui l'on doit des maximes dont certaines sont entrées dans le langage courant. En voici quelques unes :
Rien n'existe qui n'ait au préalable été rêvé.
Mieux vaut-il boire en aveugle l'eau fraîche des fontaines que s'y noyer les yeux grands ouverts.
Il est fort utile d'entendre le langage des bêtes, car c'est un langage de pure vérité que les hommes, avec toute leur science, ne savent plus comprendre. C'est pourquoi ils en sont réduits à la médiocre pratique du mensonge.
L'ombre est un pôle éblouissant de la Lumière - L'ombre ne cherche pas à éclipser la Lumière, mais à la souligner, la mettre en relief. Sans le fusain de l'Ombre, la page serait vierge et nos regards aveugles.
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