Un duide de Nos jours : Gwench'lan Le Scouezec
Il prie la terre, le ciel, les forêts et la "nature" en général il s'appelle Gwench'lan Le Scouezec et c'est un grand druide de Bretagne. Il s'occupe d'une communauté de près de 300 druides (ben oui, quand même !!)
Ce grand druide de la fraternité des druides, bardes et ovates (je vous expliquerais dans un autre post, les particularités de chacun) pense que le druidisme est tout sauf folklorique comme on le suppose trop souvent. Pas vraiment une religion non plus, peut-être plus proche d'un mouvement "philosophique". Gwench'lan Le Scouezec parle avec animation de la vieille filliation des traditions celtes, traque les points communs entre les traditions bretonnes, irlandaises, preuve pour lui d'une persistance des mêmes mythes et dogmes originels, relayés au Moyen-Âge par les légendes arthuriennes (oui,ça aussi j'y viendrais..) qui, dit-il, renferme toute la mythologie bretonne et sans doute armoricaine. Puis, il balaye du geste tout le panthéon de ses "ancêtres" : Bélisama, Lugh... "c'est dépassé maintenant, vous ne pouvez plus invoquer Vénus, n'est-ce pas !".
Mais ceci est pour la forme, car pour le fond, il continue à invoquer le ciel, la terre, la nature comme on l'appelle de nos jours. Et les lieux sacrés restent les mêmes : la forêt de Huelgoat, celle de Nevet, près de Douarnenez, et bien sûr Brocéliande, sans oublier les 6 montagnes moyennement élevées : le Mont St Michel, (bien que situé en Normandie), le Mont-Dol, le Menez-Bré, le Menez-Hom, et le mont St Michel de Brasparts.
Non seulement druide mais auteur de nombreux livres sur les menhirs, domens, légendes bretonnes, sur la magie et sorcellerie en Bretagne, sur Arthur, roi des Bretons et sur le monde de la Table ronde, enfin une infinité d'ouvrages portant sur le passé de la Bretagne.
Le Gorsedd, le mouvement druidique dont il fait partie a vu le jour à la fin du 18e siècle au pays de Galles. Soit une bonne quinzaine de siècles après la disparition des derniers druides.. "mais c'est la version historique, dit-il, il n'y avait pas de druides,mais les bardes ont toujours existé, nous avons des milliers de chants, des centaines de contes qui tranmettent les valeurs philosophiques. La tradition populaire n'a jamais cessé de la transmettre".
Aussi, les fêtes druidiques se réclament d'une coutûme immémoriale, comme Samhain (1er novembre) Imbolck (le 1er février), Beltaine (le premier mai) le Gorsedd Digor la grande cérémonie de juillet et le 1er août, Lugnasad, la fête de Lug. En costume rituel, en robe blanche pour les druides, bleue pour les bardes et vertes pour les ovates, ils prient ensemble pour demander "force et sagesse" sans jamais désigner nommément à qui s'adressent ces invocations - " nous n'avons pas de Dieu" -
Il parle avec sa compagne, Maï-Sous, druide aussi, de sa foi en l'immortalité de l'âme, mais qui ne se réincarne pas, enfin pas comme on l'entend, elle s'investit plutôt sous d'autres formes "une pierre, un arbre, une fleur par exemple.. C'est parce que nous sommes des fragments du grand Tout !"
Le feu crépite dans sa cheminée et le druide, penché en avant, souffle comme une confidence le troisième point de la tradition celte : l'existence d'un autre monde ! "pas un paradis accessible après la mort, non, non pas ça, un monde qui s'interpénètre avec le nôtre, où, avec le savoir, nous pouvons aller. Dans ce monde parallèle, le temps n'est plus le même.. il s'écoule lentement"...
Le feu continue de crépiter, le drapeau breton sur le fronton de la maison du druide claque au vent... mystères...
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres