Chapitre 17 - Mai 1992 -
Mai 1992
La jeune femme se pencha et effleura de ses lèvres le fin duvet noir du nouveau né niché dans ses bras, elle lui chantonna comme une sorte de berceuse :
« Oh my dear little one, my own baby, my tiny little girl, I'll cherish you for ever, Severeena, all I have from your father" une grosse larme tomba sur les fins cheveux noirs et glissa sur la joue du bébé. Surprise, celle-ci ouvrit ses yeux, grands et très sombres, mais elle ne se mit pas à pleurer.
- Comme tu es sage, ma petite. Aurais-tu hérité de la sagesse de ton père ? Lui qui me disait qu'il n'avait rien à m'offrir, il m'a laissé le plus beau des cadeaux... toi !
Le nourrisson semblait écouter les paroles de sa mère avec un air sérieux qui semblait comique dans ce tout petit visage.
Lena sourit : « Severeena, j'espère que tu sauras rire aussi » et elle se mit à chatouiller le menton de la petite qui se tortilla. Un petit gazouillis de contentement répondit à la sollicitation de sa maman.
Lorsqu'elle se fut endormie dans ses bras, elle la recoucha doucement dans son moïse, se cala dans son fauteuil, ferma les yeux et se remémora les mois passés.
En février, Dumbledore était passé voir ses parents adoptifs et en découvrant Lena et son ventre arrondi, il avait eu un regard interrogateur. Lena avait calmement soutenu son regard :
- Severus ? avait-il dit avec étonnement, lisant dans ses yeux.
- Oui, je porte l'enfant du professeur Snape dit avec fierté Lena
- Et il le sait ?
- Bien sûr que non !
- Vous n'avez pas l'intention de le lui dire ? demanda doucement Dumbledore.
- Non, ça l'affaiblirait et il ne faut pas, avec le combat qu'il doit avoir à mener. Personne ne doit savoir qu'il est le père d'un enfant à venir.
- Ce serait en effet mettre votre vie en danger et celle de son futur enfant. Je n'en parlerai pas, dit Dumbledore, pourtant, Minerva devrait le savoir, elle pourrait veiller sur vous. Avez-vous pensé à l'avenir Lena ? ce sera l'enfant de Severus et s'il hérite de ses pouvoirs...
- Je sais, dit Lena. Vous pouvez en parler au professeur McGonagall mais uniquement à elle, son ton était ferme et décisif et vous la chargerez également d'une mission s'il vous plait.
- Et laquelle ? s'enquit Dumbledore.
- Lui dire qu'elle a reçu de mes nouvelles et que je quitte l'Angleterre pour un poste d'enseignante en Irlande.
- Dans votre état !!
- Non, c'est impossible pour le moment, mais c'est ce que je veux qu'elle délivre comme message à tous les enseignants de Poudlard, Severus compris.
- Vous ne voulez pas qu'il vous retrouve ? vous mettez tout en oeuvre pour cela !
- Par les temps actuels cela vaut mieux. Il est déjà arrivé un malheur dans le passé ! je souhaite de tout coeur que l'avenir soit plus clément et que je puisse... Lena ne termina pas sa phrase. Son visage était tendu, fermé, Dumbledore ne retrouvait plus en elle la joie de vivre éclatante qu'il lui avait connue.
- C'est un poids très lourd à porter, Lena, vous auriez peut-être pas du...
Lena l'interrompit impétueusement :
- Je savais ce que je faisais. Ce poids je l'accepte, comme j'ai toujours accepté la vie de Severus. Est-ce que cela n'en vaut pas la peine, qu'il ait pu transmettre ses gènes dans ce petit être à venir ? (Lena caressa doucement son ventre arrondi) qu'il le sache maintenant ou plus tard, c'est la vie de Severus qui se prolongera.
Dumbledore la regarda de ses yeux bleus si scrutateurs :
- C'est vous qui avez raison, Lena, je suis sans doute un vieil homme qui a oublié, enfermé dans son monde, ce qu'est le miracle de la vie.
Lena ouvrit les yeux et se pencha sur le bébé endormi, ses petits poings serrés, la bouche semblable à deux pétales de rose. Elle caressa tout doucement la petite tête ronde :
« le miracle de la vie, c'est toi mon amour ! »
Lena enceinte rêve du futur ....
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