Sortilèges et enchantement

Sortilèges et enchantement

Obéron, Titania et Puck

Titania est le nom donné par William Shakespeare à la déesse des Fées des contes populaires anglais qui, traditionnellement n'avait pas de nom.

 

Obéron, le roi des fées, veut se venger de la reine Titania qui le boude après s'être disputé avec lui. Il commande à Puck, lutin malicieux, agile et quelque peu semeur de troubles, d'aller déposer sur les yeux de sa dame le suc d'une certaine fleur magique :
"Je sais un banc où s'épanouit le thym sauvage, où poussent l'oreille d'ours et la violette. Il est couvert par un dais de chèvrefeuilles vivaces et de suaves roses musquées et d'églantiers. C'est là que dort Titania à certains moments de la nuit, bercée dans ses fleurs par les danses et les délices. Alors, je teindrais ses paupières avec le suc d'une certaine fleur et j'observerais d'odieuses fantaisies. Prends aussi de ce suc et cherche dans le hallier :  une charmante dame d'Athènes  est amoureuse d'une jeune dédaigneux  - mouille les yeux de celui-ci, mais veille à ce que le premier être qu'il rencontrera soit cette dame. Tu reconnaîtras l'homme à son costume athénien. Fais cela avec soin, de manière qu'il devienne plus épris d'elle qu'elle n'est éprise de lui. Et viens me rejoindre avant le premier chant du coq".
Mais Puck ne fait guère attention et ne trouvant pas le fameux "homme en costume athénien", il fait tomber sur les paupières d'un autre amoureux, Lysandre, le fameux suc de la fleur magique... causant par là bien des tracas -

 

Titiania et Bottom

 

Obéron avait joué un très mauvais tour à la reine Titania en demandant à Puck de verser le suc de la fameuse fleur magique sur ses paupières : la première personne qu'elle apercevrait en se réveillant, elle en tomberait immédiatement amoureuse... Le malheur voulut que cette personne fut Bottom le tisserand qu'on avait affublé d'une tête d'âne pendant qu'il dormait.  Et voilà Titiania,  caressant la tête d'âne, ses douces oreilles, le trouvant adorable et Obéron rit très fort - les amoureux dépités se vengent bien cruellement.... La scène est courte heureusement car cette fée amoureuse folle d'une sorte de bête est d'un goût douteux... Shakespeare n'insiste pas, il se contente de suggérer - Obéron est vengé, il a vu, il est satisfait de sa vengeance (l'auteur sans doute aussi d'avoir été éconduit jadis ??).
Cette scène a aussi été traitée de façon plus philosophique : Titania caressant la tête d'âne ou l'être humain caressant ses illusions !! tout n'est pas comme nous le supposons être...



05/08/2015
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 14 autres membres