Sortilèges et enchantement

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la Vouivre

La vouivre et une  une sorte de dragon ailé qui porte une escarboucle sur le front, une gigantesque pierre précieuse  - parfois cachée dans les roseaux des berges d'une rivière ou d'un lac tandis que la vouivre y pêche, et peut être subtilisé par un voleur audacieux. Le reste du temps, la vouivre veille sur les trésors souterrains.

Vouivre, en patois de Franche-Comté, est l'équivalent du vieux mot français "guivre" qui signifie serpent et qui est resté dans le langage du blason. Son nom viendrait du latin vipera signifiant vipère. L'origine de son appellation pourrait aussi provenir de vivere (vivre en latin).
La "Vouivre" aurait été primitivement un "serpent de feu" et non pas un serpent d'eau. Cette étymologie expliquerait pourquoi les vouivres ont des ailes et portent au front une escarboucle étincelante, c'est-à-dire un charbon ardent, en latin "carbonculus"; quand elles plongent dans les fontaines ou dans les puits, elles laissent leur escarboucle sur la margelle.  Souvent d'ailleurs la Vouivre crache le feu

 

Une histoire de la Vouivre

 

Un corps d'écailles et de feu qui s'élance dans la nuit et la transperce de l'éclat rougeâtre d'un pur diamant, �il unique, que l'on peut apercevoir à des lieues à la ronde. Serpent ailé aux dents tranchantes comme des rasoirs, gardien de trésors enfouis qui ne doivent jamais plus étinceler à la lumière du soleil... Mais aussi, femme-fée, splendide, à la longue chevelure ondoyante, aux yeux verts transparents. Elle se défait parfois de ses atours de serpents en fin d'après-midi pour aller se baigner dans les cascades du Jura et du Doubs. Plus d'un jeune aventureux, caché dans les fourrés, est déjà resté fasciné à contempler son corps parfait... Mais c'est toujours la même histoire : une fois que l'homme a vu le joyau laissé sans surveillance, son c�ur ne bat plus que pour ce trésor inestimable... On raconte que la Vouivre est aveugle sans ce joyau... Mais il ne faut pas croire tout ce qu'on raconte... A peine a-t-il mit la main sur le trésor qu'un cris déchirant retentit et un dragon énorme bondit de la rivière pour fondre sur le jeune inconscient que l'on retrouvera le lendemain déchiqueté ou calciné... Si son c�ur ne s'était enflammé que pour la belle, une fleur offerte, un poème improvisé aurait pu émouvoir la belle et les mener dans de délicieux ébats... Mais la Vouivre n'a jamais connu un amour véritable...
La Vouivre à l'époque gardait le trésor d'un riche seigneur cruel qui était parti se faire décapiter par les maures au cours d'une croisade. Une misérable femme nommée Anna Simon et son bébé, sur les conseils d'un ermite, s'étaient rendus au château abandonné pour essayer d'y trouver de quoi survivre. « On t'y donnera un trésor. Mais ne prend que ce dont tu as besoin, pas plus ! » lui avait conseillé le vieux sage avant de la recommander à Dieu. Tandis qu'elle berçait l'enfant dans la cour, elle vit le donjon se fendre d'une brèche qui lui permis d'y pénétrer après avoir laissé son fils à l'abris d'un buisson. Ce qu'elle vit alors à l'intérieur l'émerveilla : un amoncellement de pierres précieuses et de pièces d'or. Anna remplit ses poches, sa ceinture, son bonnet... Mais à chaque poignée d'or la fissure se refermait un peu plus et c'est de justesse qu'elle pu se faufiler vers l'extérieur. Mais là elle dû constater que son bébé avait disparu. Folle de chagrin elle retourna chez l'ermite : « Je t'avais prévenue... C'est la Vouivre qui l'a enlevé pour te punir de ta cupidité. Dans un an jour pour jour tu retourneras au Donjon et tu déposeras au pied de la tour toutes les pièces que tu as prises. Alors la Vouivre te rendra ton fils. »
C'est ce qu'elle fit, et son fils lui fut rendu en pleine forme



05/08/2015
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