la Lorelei
La Lorelei - Heinrich Heine - 1824
Ich weiß nicht, was soll es bedeuten,
Daß ich so traurig bin;
Ein Märchen aus alten Zeiten,
Das kommt mir nicht aus dem Sinn.
Die Luft ist kühl, und es dunkelt,
Und ruhig fließt der Rhein;
Der Gipfel des Berges funkelt
Im Abensonnenschein.
Die schönste Jungfrau sitzet
Dort oben wunderbar,
Ihr goldenes Geschmeide blitzet,
Sie kämmt ihr goldenes Haar.
Sie kämmt es mit goldenem Kamme
Und singt ein Lied dabei,
Das hat eine wundersamme,
Gewaltige Melodei.
Den Schiffer im kleinen Schiffe
Ergreift es mit wildem Weh;
Er schaut nicht die Felsenriffe,
Er schaut nur in die Höh.
Ich glaube, die Wellen verschlingen
Am Ende Schiffer und Kahn;
Und das hat mit ihrem Singen
die Lorelei getan.
(traduction par Joseph Massad)
Je me demande quel est le sens
Que je sois triste et las
C'est à un conte ancien que je pense
Et qui ne me quitte pas d'un seul pas.
L'air est frais, il se fait nuit,
Et le Rhin suit calmement son cours.
Le sommet de la montagne luit,
Dans la dernière lueur du jour.
Assise est la plus belle jeune fille,
Là-haut, comme émerveillée.
Ses bijoux d'or brillent.
Elle lisse ses cheveux dorés.
Elle les lisse avec un peigne en or
En fredonnant un air charmant,
Qui semble étrange et plus encore,
De par sa mélodie est envoûtant.
Le batelier dans son canot chétif,
Est saisi d'un désir sans pareil.
Il ne regarde plus les récifs,
Il ne regarde que vers le ciel.
Je crois que les vagues ont englouti,
A la fin la barque et le batelier.
C'est bien par son chant et sa mélodie,
Ce que la Lorelei a causé....
Qui est cette Lorelei ?
Elle demeure, dit-on, sur un rocher de 132 mètres, célèbre pour son écho au beau milieu du Rhin, entre "Goar et Oberweisel"... on peut voir encore ce rocher et imaginer la belle Loreleï, peignant ses longs cheveux d'or. Sa voix céleste, portée par les eaux, envoutant les bateliers qui ne songent plus à éviter les écueils et sombrent dans les eaux tumultueuses.
L'être humain, cupide par nature, veut bien tromper la Loreleï, profiter de sa beauté, de ses dons musicaux, lui dérober son trésor (son superbe peigne d'or) et en échange, il lui demandera d'abandonner son attribut féérique et magique pour le suivre sur la terre ferme même si elle doit en mourir... mais jamais, il ne condescendra à descendre dans son monde à elle. N'a-t-on pas inculqué à l'homme depuis sa plus tendre enfance de se méfier des eaux, de ne pas se pencher sur les mares, de ne pas contempler son reflet dans les eaux des lacs, d'éviter de fréquenter les fontaines et de se boucher les oreilles aux mélodies magiques des nymphes, ondines et belles Dames des Lac qui pourraient l'emporter dans les profondeurs de leur domaine !!!
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres