Sortilèges et enchantement

Les spectres hantent bien des endroits : une dame blanche erre dans le parc du château de Trécesson, en Campénéac, à la suite d'un meurtre atroce.
Vers 175O, par une nuit d'automne,  un braconnier de la forêt de Paimpont observa de nuit des hommes qui brutalisaient une jeune inconnue qui venait de descendre d'une calèche.Elle portait une robe de soie blanche, une couronne de fleurs sur la tête et un bouquet serré sur sa poitrine, ce qui indiquait une jeune fiancée qu'on va conduire à l'autel, mais sa chevelure était en désordre, ses yeux pleins de larmes, ses joues pâles et elle semblait en proie à l'épouvante.Traînée, plutôt que soutenue, elle se jetait à leurs genoux et elle les suppliait de l'épargner. Elle les appelait ses frères, ses amis - mais ce fut en vain. Ils creusèrent une fosse et  ils l'enterrèrent vivante en disant "vos frères, non madame, vous avez cessé d'appartenir à notre famille, vous l'avez déshonorée, il est temps pour vous de mourir" -

 Pendant cette scène affreuse, le pauvre braconnier caché, pouvait à peine respirer ; dès que la voiture fut repartie, il n'eut même pas le courage d'écarter la terre qui étouffait la malheureuse, il courut chez lui en toute hâte et raconta à sa femme l'atroce scène qu'il venait de voir. Sa femme lui reprocha sa lâcheté et alla raconter l'histoire à M. de Trécesson qui fit retirer la jeune fille de la fosse et ensevelir décemment dans la chapelle du château, couchée dans sa robe nuptiale, le bouquet et la couronne de fleurs restèrent sur l'autel.
On raconte que lorsque la tombe fut ouverte, la jeune fille n'était pas encore morte mais ouvrit les yeux et finalement poussa son dernier soupir - Ses frères, eux, étaient furieux de l'union inconsidérée que sa soeur entendait contracter. Le fiancé, désespéré, entra dans les ordres.