Sortilèges et enchantement

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Chapitre 6(B) - le patronus

Snape réalisait à quel point elle semblait en accord avec la nature. Elle paraissait parfaitement à l'unisson avec elle.

-      Si j'avais, comme vous les sorciers, un Patronus, peut-être ressemblerait-il à un écureuil, dit-elle pensivement.

-         Vous voulez essayer ? dit Snape en lui tendant sa baguette magique

-       Moi ? mais c'est impossible, je ne suis pas entraînée, je ne sais même pas me servir d'une baguette�je n'ai rien appris.

-     Ce n'est pas une question de leçons, vous savez, c'est plutôt le résultat d'une grande concentration. Je vais vous guider, faîtes-moi confiance, essayez !

Lena se saisit de la baguette, gauchement.

-   Laissez votre esprit libre, ne pensez plus à cette baguette, elle sera la prolongement de votre bras, de votre mental.

Lena ferma les yeux, concentrée.

-    Maintenant pensez à quelque chose d'heureux, une pensée très heureuse et prononcez « expecto Patronum » quand vous l'aurez en tête.

Lena cherchait  la première fois où elle avait dansé sur scène, oh oui, comme elle était heureuse.

-         Expecto Patronum, articula-t-elle.

Un filet de lumière jaillit au bout de la baguette.

-     Oui, oui, très bien dit Snape l'encourageant, ouvrez les yeux Lena et maintenant, pensez à quelque chose de plus fort encore, comme si vous vouliez repousser toutes vos pensées sombres, quelque chose d'intense.

De nouveau, elle se concentra : Le bal de Noël,  cette danse qu'elle avait offerte,  où elle s'était donnée de tout son corps, de toute son âme.

-         Expecto Patronum,  lança-t-elle d'une voix forte

Une lumière prenait forme au bout de la baguette..

-         Pensez plus fort encore, Severus la soutenait de sa voix grave.

Elle se souvenait d'avoir oublié la pesanteur, d'avoir oublié son corps pour n'être plus que pur esprit, qui voulait exprimer toute la beauté à travers sa danse,  la forme se mit à  palpiter, deux grandes ailes, un papillon immense, lumineux s'envola, transparent, splendide. Il passa entre les arbres, ses ailes accrochant des traits de lumière aux feuilles, puis il s'évanouit lentement comme une brume argentée.

-         Vous avez réussi, Lena, c'est remarquable ! dit Severus.

Lena vacillait, épuisée par l'effort mental. Elle tendit la baguette à son professeur, s'appuyant un moment sur son bras ; il vit de grosses larmes couler sur son visage.

-         Lena ! ne pleurez pas ! oui, je sais vous vous sentez vidée par cet effort.

Lena essuya son visage d'un revers de manche, essaya bravement de sourire, quelque chose qui ressemblait plutôt à une grimace.

-         Comment ai-je fait cela ? dit-elle d'une petite voix presque enfantine.

-         Vous avez une grande puissance de concentration.

-       Oh mais vous me souteniez,  je le sentais, vous m'accompagniez, vous saviez à quoi je pensais, n'est-ce pas ?

-         Votre danse,  je suis désolé d'avoir pénétré votre esprit.

-        Au contraire, sans votre appui, je n'aurais jamais réussi, et puis c'était VOTRE baguette, peut-être ne répond-elle qu'à vous ? Enfin, je sais que mon Patronus n'est pas un écureuil !

-         Déçue ? demanda-t-il doucement.

-         Non, un papillon, c'est très joli aussi.

-         Et ça vous correspond bien.

Lena plongea ses yeux dans ceux, si sombres, de son professeur, une interrogation dans le regard.

-         Un papillon, léger, aérien. La première fois que je vous ai vue danser, j'ai pensé à une libellule dit-il d'un air embarrassé.

-         Oh ! Lena devint toute rose de plaisir.

 

La lumière déclinait et Snape décida qu'il était grand temps de revenir s'ils voulaient être au château avant la nuit.

Ils sortirent de l'abri des arbres et de nouveau affrontèrent le vent, devenu glacial. Severus rabattit sont capuchon et d'un pan de sa large cape abrita Lena. Ils marchèrent de concert, Snape essayant de raccourcir ses pas pour que Lena n'ait pas à courir à côté de lui.

A l'entrée principale, ils se séparèrent et se dépêchèrent de gravir les marches. Le professeur McGonagall sortit  d'un couloir comme si elle les attendait.

-         Ah vous voila, je commençais à  être inquiète. Tout s'est bien passé ?

-         Parfaitement, s'écria Lena, n'est-ce pas Monsieur ?

-         Lena nous a cueilli de  très belles plantes ; donnez dit-il en tendant la main vers le panier, je vais aller m'en occuper et il disparut dans un couloir, sa cape volant derrière lui comme à l'ordinaire.

 

Snape, lorsqu'il vit Dumbledore en particulier lui parla du Patronus de Lena.

-         La première fois ! étonnant n'est-ce pas ? et c'était un papillon ? étrange, je n'ai jamais connu personne ayant ce genre de Patronus, c'est vraiment inhabituel.

 

Le trimestre allait bientôt s'achever, les relations entre Lena et son professeur de potions n'étaient pas toujours aussi calmes et en harmonie. Il y avait des heurts, des accrochages. Ils s'attiraient et se repoussaient en fait comme les deux pôles d'un aimant, selon l'humeur positive ou négative. Le travail en lui-même, sur les potions, avançait rapidement.

Lena avait noté que la chevelure de son professeur devenait plus lisse, plus soyeuse et ne tombait plus comme un rideau graisseux de chaque côté de son visage. Naturellement, elle s'abstint de faire la moindre remarque.

 

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03/01/2016
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